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Résidence avec La Garance, scène nationale de Cavaillon

Première résidence de création pour L’absent(e) : du 21 au 26 avril à la salle Anfos-Tavan de Châteauneuf-de-Gadagne, avec La Garance, scène nationale de Cavaillon. Une résidence qui s’est déroulée comme ce sera le cas en diffusion, c’est à dire : une semaine pour écrire une version du spectacle in situ ! En lien avec un groupe de personnes sur place.

 

- Il y a eu des rencontres et un atelier d’arts plastiques avec un groupe d’habitants de Châteauneuf-de-Gadagne, constitué pour l’occasion : plusieurs personnes en lien avec la médiathèque, quelques unes du groupe provençal de l’Escolo, … Chaque personne a été invitée à partager un récit personnel autour de la thématique de l’absence et à créer des images en lien, en utilisant la technique du cyanotype.

 

- Il y a eu l’écriture in situ, inspirée de ces rencontres et guidée par un protocole précis (en cours d’écriture), avec l’auteur Marc-Antoine Cyr aux manettes.

 

- Il y a eu les répétitions avec les comédiennes Clémentine Ménard et Lucile Tèche, sous l’oeil avisé du directeur d’acteur Stephan Pastor. Puis une représentation test ! Avec Karin Holmström à la conception et mise en scène.

 

Nous n’en sommes qu’aux balbutiements, mais déjà une version du spectacle a pu naître sous la plume de Marc-Antoine Cyr qui a suivi le protocole qui avait été élaboré en décembre lors d’une résidence d’écriture à La Colle, avec les deux autres auteur·rice·s invité·e·s à travailler pour ce projet en création : Eva Doumbia et Patrick Goujon.

 

Une première version… burlesque ! Qui donne déjà à penser que selon le lieu, l’auteur et son humeur du moment, les participants sur place, la synergie entre tous les acteurs du projet, les versions pourront être très différentes les unes des autres, dans l’écriture comme dans le registre. On a hâte de voir la suite – prochaine résidence avec le Théâtre de Châtillon du 13 au 18 mai prochain.

 

 

Prologue écrit par Marc-Antoine Cyr :

 

Comment inventer une histoire en quelques jours quand d’habitude on le ferait en quelques mois?

En inventant des stratagèmes.

On est toutes et tous habité·e·s par des absents.

On ne les voit pas mais ils existent.

Ils reviennent parfois nous visiter sous la forme qui leur plaît.

Qui disparaît quand quelqu’un disparaît?

Qui s’absente ?

 

Pour inventer cette histoire on s’est dit : si on additionnait toutes sortes d’absences, qu’est-ce qu’on verrait apparaître ?

 

Cette histoire est sortie de la tête d’un auteur, qui avait pour contrainte de se laisser hanter par toutes les traces d’absences que 9 participant.e.s ont généreusement rassemblées ensemble, et par les lieux où le spectacle va se dérouler. Parfois ces traces lui ont inspiré des intrigues, parfois elles sont apparues fugacement pour repartir aussitôt. C’est le jeu.

 

C’est ce que font parfois nos absents, ils reviennent comme des petits fantômes nous taquiner, puis ils repartent on ne sait où.

 

L’auteur s’est aussi inspiré de photos des deux comédien.ne.s, et qui l’ont rejoint alors que le texte était déjà en train de s’écrire.

 

Tout le processus s’est fait en cinq jours. Ça fait partie du stratagème de capturer l’instant.

 

Cette histoire n’existe qu’avec ce que ce que les participant.e.s ont bien voulu partager, et n’existera que pour vous – ce soir. Vous pouvez jouer le jeu de chercher les indices à l’intérieur, ou tout simplement vous laisser emporter par la forme nouvelle que prennent ici tous nos absents rassemblés.

 

La résidence en image