
Histoires Cachées
credit : Guillaume Baptiste

Les Demeurées
credit : Eric Gaudé

La Disparition
credit : Erika Latta

La Ferme de la Colle
La compagnie
Présentation
Begat Theater regroupe actuellement huit artistes franco-américains autour de la création d’expériences intimistes dans l’espace public où un texte sensible trouve un espace unique d’écoute en confrontation avec le réel.
Les artistes développent de nouvelles formes d’écriture dramatique où le public est actif et les nouvelles technologies sont au service d’une histoire. Précurseurs dans le genre de la balade sonore, les artistes maîtrisent l’écriture de parcours dans l’espace public où les lieux traversés surprenants ou ordinaires créent un dialogue entre le propos narratif et le contexte ; la fiction est convoquée au cœur du réel. En synchronisant les déplacements du public au jeu des acteurs, au son, et aux images, selon une horlogerie précise et avec une extrême rigueur pour les détails, les codes du théâtre sont réinventés à chaque création.
Dans l’émouvante adaptation du roman de Jeanne Benameur, Les Demeurées, un spectateur à la fois pénètre à l’intérieur d’une énigmatique structure, livre vivant invitant au fil des pages à la rencontre des personnages : La Varienne, l’idiote du village, celle qui perçoit la vie autrement, sa fille Luce et l’institutrice Mlle Solange, qui a décidé qu’elle mènera cette enfant au seuil du monde, par les mots.
Dans Histoires Cachées, les spectateurs munis de casques audio ont le pouvoir le temps du spectacle d’entendre les pensées de certains passants dans la rue. La ville devient décor de cinéma, l’œil du spectateur objectif de la caméra et le spectateur lui-même devient monteur, choisissant les images à juxtaposer sur la bande son qu’il entend au même moment dans le casque.
Begat Theater poursuit ses recherches sur les expériences immersives en milieu urbain avec La Disparition, un parcours pour un spectateur à la fois qui l’invite à démêler l’énigme de la disparition de l’auteur, Carlotta Valdez. Sur ses pas au cœur de la ville, des indices entrainent le spectateur à l’intérieur de son roman le plus stupéfiant.
Créée en 1992 à New York, la compagnie s’installe en France dans la région PACA en 1994. Reconnus pour ses créations innovatrices et contemporaines, les spectacles de Begat Theater tourne depuis 20 ans en France et à l’étranger. Traduit en plusieurs langues (anglais, allemand, italien, néerlandais), ils ont traversé vingt-sept pays. Actuellement la compagnie développe ses projets – et accueille d’autres compagnies – dans son lieu de résidence, La Ferme de la Colle à Gréoux-les-Bains
Le noyau de huit artistes : Hervé Cristianini, Dion Doulis, Guillaume Grisel, Karin Holmström, Philippe Laliard, Erika Latta, Nolwenn Moreau et Stéphan Pastor.
Équipe
Équipe artistique

Karin
Holmström
Conception spectacles
Scénographe
Comédienne

Philippe
Laliard
Direction technique
Comédien

Dion
Doulis
Conception spectacles
Écriture
Comédien

Erika
Latta
Conception spectacles
Direction des acteurs
Conception sonore

Hervé
Cristianini
Comédien

Nolwenn
Moreau
Comédienne

Stephan
Pastor
Directeur d’acteurs
Comédien

Guillaume Grisel
Comédien

Bénédicte
Blanc
Plasticienne
Comédienne
L'administration

Nina
Bühler
Chargée de production

Claire
Hallereau
Chargée de production
Le bureau

Emilie
Cartier Vivet
Présidente

Michel
Tardieu
Secrétaire

Camille
Emery
Trésorière
Créations
- 2014 : La Disparition, départs solitaires en milieu urbain
Tournées en France – EN RÉPERTOIRE
La Première a eu lien le 14 juin 2014 à la Scène nationale de Cavaillon (84)
- 2010 : Histoires Cachées, balade sonore
Tournées en France, Suisse, Allemagne, Australie et aux États-Unis – EN RÉPERTOIRE
Adaptation pour les non-voyants en 2012.
Disponible en français, anglais ou allemand.
- 2007 : Les Demeurées, installation spectacle d’après le roman de Jeanne Benameur
Tournées en France, Belgique, Monaco – EN RÉPERTOIRE
Disponible en français, anglais, néerlandais et italien
Anciens Spectacles
- 2004 : Le Jardin Aveugle, spectacle nocturne pour place publique
Version anglaise – adaptation du roman de Janet Frame
Tournées en Allemagne, Pays-Bas, Slovénie
- 2003 : Le B.U.R.O, Brigade Urbaine du Recensement des Odeurs
Devenu Le BUROtage pendant les manifestations pour les droits des Intermittents du spectacle
- 2001 : Hôtel Eden, spectacle nocturne pour place publique du roman de Stuart David
Tournées en Croatie, France, Pays-Bas, République Tchèque
- 2000 : « Yourgui ! », parade musicale sur le thème de l’exode
Tournées en Allemagne, Angleterre, Autriche, Belgique, Brésil, Corée, Croatie, Emirats Arabes Unis, Espagne, France, Hongrie, Italie, Kosovo, Luxembourg, Maroc, Pays-Bas, Portugal, Qatar, République Tchèque, Roumanie, Sardaigne, Suisse, Serbie, Tunisie…
- 1999 : Le Jardin Aveugle, spectacle nocturne pour place publique
Adaptation du roman de Janet Frame
Tournées en Allemagne, Croatie, Espagne, Pays-Bas, République Tchèque, Sardaigne
- 1998 : Les Clowns Photographes, spectacle itinérant avec rendu photographique
Tournées en Autriche, Italie, France, Sardaigne, Suisse
- 1997 : Tangram, spectacle sur scène, théâtre d’objets utilisant le puzzle chinois
Tournées en France, Pologne et aux États-Unis
- 1995 : L’Art de la Cartographie, spectacle pour échassière mappe-monde
Adaptation de textes de Jorge Luis Borges
Tournées en France, Mexique et aux Etats-Unis
- 1995 : Colimaçon en Escalier, spectacle sous chapiteau inspiré de Borges
Tournées en France et Suisse
- 1994 : L’Equilibre, spectacle de rue avec projection de films
Inspiré de L’Homme qui Rit de Victor Hugo et La Strada de Fellini
Tournées en France, Pologne et aux Etats-Unis
- 1993 : Le Clown-Soldat, spectacle de marionnettes de rue
Inspiré des textes d’Hélène Parmelin et de Bertolt Brecht
Tournées en Italie, France, Pologne
- 1992 : SAM, spectacle sur scène sur la vie et l’œuvre de Samuel Beckett
Création de la compagnie au Festival d’Edinburgh, Ecosse
Présentations à New York et en Ecosse
Presse
Sur le spectacle Histoires Cachées :
T T T Quatre tranches de vie, quatre histoires cachées dans les méandres de la ville, que l’on peut découvrir en suivant une orange, un journal, une boîte d’allumettes ou un stylo. Des objets bien ordinaires qui passent entre les mains de quatre individus tout aussi anodins. Ils ne se connaissent pas. Leurs vies se frôlent parfois, puis s’éloignent. Muni d’un casque audio, le public suit chacun des personnages, tout en entendant leurs moindres pensées. Il entre ainsi dans l’intimité secrète d’inconnus auxquels d’ordinaire il ne porterait pas attention.
Après ses remarquées et remarquables « Demeurées », Begat Theater propose un spectacle sensible, bouleversant au cœur de l’espace public. Une expérience inédite, une fiction dont le spectateur devient un acteur involontaire et inattendu.
- Télérama Autres scènes – sélection critique – Sortir N°3217, 7 septembre 2011
Un bout de trottoir, de réverbère, de mur. Il suffit de pas grand-chose pour que l’art, quel qu’il soit, s’intègre dans l’urbain. Une intégration qui se mesure à la porosité de l’un à l’autre, ne supportant aucune seconde de décalage dans le timing. À ce jeu, quatre compagnies ont particulièrement brillé. À commencer par le Begat Theater et ses Histoires Cachées, le spectateur, écoutant le texte casque sur les oreilles, est invite à suivre dans les rues un objet qui passe entre les mains de différents personnages dévidant leur pelotes de vie au sein du labyrinthe de l’intime. Se révèle alors un jeu de miroir à trois facettes, le réel qui s’estompe, le factrice du théâtre s’affirmant comme seule véracité, et le regard sceptique de l’extérieur sur ledit spectateur. Le moi, le ça, le surmoi?
- Geraldine Kornblum, L’Humanité, 27 juillet 2011
Histoires Cachées. Le théâtre de rue est passionnant quand il trouble les passants et les habitudes. Ce matin-là, dans un 11e arrondissement parisien qui se réveillait plutôt mal embouché, le Begat Theater, discrète compagnie des Alpes de Haute-Provence, proposait une déambulation théâtrale, écouteurs sur les oreilles. Un jeu de piste dans lequel il fallait suivre, non pas un comédien (trop facile !) mais un objet passant de la main d’un artiste à celle d’un autre : une orange, un journal, un stylo… Sur le trottoir opposé au nôtre, une jeune femme blonde marche, s’arrête, porte les mains à son visage… Les écouteurs, en voix off, nous transmettent ses pensées, en même temps qu’une pop légère.
L’exercice est ludique, voire littéraire, pas spectaculaire pour deux sous, fragile. Tout peut s’arrêter d’un moment à l’autre et les protagonistes disparaître dans la ville. À une terrasse de café, un comédien en costume et la jeune femme blonde se croisent sans un regard. L’orange et le journal changent de mains… Est-ce l’effet de casque? Ou l’habitude de regarder le monde à travers un écran? Nous les suivons, avec l’impression de participer à un tournage.
Focalisant notre attention sur la comédienne, comme un chef op cadrerait son image ; réalisant notre propre travelling, au rythme de la déambulation urbaine. Il n’y a pourtant ni technicien, ni clap de fin sur cette « promenade sonore »… Les spectateurs s’agglutinent. Les passants, les vrais, ceux qui n’ont pas été initiés au jeu, cherchent des yeux la caméra
- Mathieu Braunstein, Cahier ‘Scènes’, Télérama du 16-22 juillet 2011
Sur le spectacle Les Demeurées :
T T T La plus belle émotion de la saison 2009 en rue ! Dans sa boîte à histoires, le Begat Theater raconte, d’après le roman de Jeanne Benameur, le difficile apprentissage de Luce. Muni d’un casque audio, chaque spectateur traverse en solitaire cette installation-spectacle. D’une pièce à l’autre il découvre les traces d’une vie, les perles d’un espoir, la rudesse des patrons de la petite paysanne. Des silhouettes surgissent des murs, accrochent le regard, vous frôlent et repartent en silence. la beauté de la scénographie renforce l’impact poétique de cette expérience théâtrale unique. Inoubliable ! – Thierry Voisin, TELERAMA, mars 2010
Vous êtes Luce, cette enfant au seuil du monde. Entrez dans la drôle de boîte des Demeurées. Quel voyage bouleversant ! Écouteurs sur les oreilles ou se murmure l’histoire, vous devenez, seul pendant vingt minutes, Luce, la fille de la demeurée, qu’une institutrice veut ouvrir au savoir avec une infinie patience. Dans une scénographie poétique et intimiste, hors du temps, vous n’êtes plus spectateur mais acteur d’une histoire qui se noue, capte par le regard des deux comédiennes magnifiques du Begat Theater, touché au cœur et au corps. Un texte puissant qui interroge l’amour maternel, irradiant, et la peur de savoir. A quelle innocence renonce-t-on en apprenant? L’émotion la plus intime et authentique de ce festival. – Midi-Libre, juillet 2011
Dans un container en bois, le Begat Theater adapte le roman de Jeanne Benameur… L’adapter sous forme d’ »installation-spectacle » en un parcours solitaire est une idée lumineuse. Dans des espaces exigus configurés comme des pages d’un livre, sous des ampoules nues et au milieu d’accessoires et d’images de l’enfance, on est enfermé dans la parole de l’auteur que l’on entend à travers un casque. Les personnages font des apparitions furtives et silencieuses. Par la scénographie et par le jeu des comédiens, on devient la petite Luce, celle que chérissent la mère et l’institutrice. Et pourtant, on a beau être le centre de leurs attentions, jamais ne s’évanouissent le sentiment de solitude ni la densité du silence tout autour. Par « cette caverne derrière la clarté de son regard’, par ces gestes que la pudeur rendent maladroits, Bénédicte Blanc donne une ampleur inouïe au personnage de la mère. Cette expérience fascinante nous laisse entrevoir l’indicible. – La Marseillaise, juillet 2011